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ABARTA

Dieu malfaisant de la mythologie irlandaise qui appartenait aux Tuatha de Danann (peuple qui gouvernait l'Irlande avant l'arrivée des Gaëls). Il fut exilé avec son clan et contraint de vivre sous terre, caché.

Il proposa ses services à Finn mac Cumhail, chef des Fenians, en se présentant sous le nom de Giolla Decair, et lui offrit un cheval gris sauvage. Mais ce coursier, après avoir lutté contre la bride, refusa d'avancer même avec quatorze hommes sur le dos. il fallut qu'Abarta lui-même grimpe sur lui pour qu'il s'élance, les emmenant tous dans l'Autre Monde, y compris un quinzième guerrier accroché à sa queue. Pour aller les chercher, le reste des Fenians obtint un navire magique, conduit par Foltor, le bras droit de Finn. Abarta dut relâcher ses prisonniers et revint en Irlande.

 


ABCHAN

Fils de Bicelmos.

Harpiste des Tuatha Dé Danann. Abhcan est un diminutif de abacc et signifie "petit nain".

 


ADNAE MAC UTHIDIR "Adnae, fils d'Uthider"

File (druide) suprême d'Irlande, il a pour fils Nédé, l'un des antagonistes en présence, candidats à la dignité de chef des docteurs d'Irlande, dans le "Dialogue des Deux Sages".

C'est aussi sans doute le même personnage qui finit tragiquement pour avoir usurpé la royauté aux dépens de Caier, roi du Connaught.

Le "Dialogue des Deux Sages" est une dispute courtoise, un assaut de sagesse, entre deux filid (druides) qui prétendent au titre de docteur suprême de l’Irlande. L’un d’eux est Nédé, fils d’Adnae. Après la mort d’Adnae, les princes de Connaught ont confié le manteau et la chaire d’Adnae à Ferchertne, fils de Coirpre, druide des Ulates. Un jour, Nédé entend la vague «pleurer son père» et «se lamenter parce que son manteau, insigne de son rang, a été donné à Ferchertne» qui avait pris, de ce fait, la direction des Ollams à la place du père de Nédé.

Donc, Nédé récupère par surprise le manteau de son père et s’asseoit sur la chaire de Ferchertne. Dans la joute verbale qui s’ensuit consiste l' «Immacallam in da thûarad» (le "Dialogue des Deux Sages").

 


AED MAC AININE

Poète surpris en flagrant délit d'adultère avec la reine d'Ulster, Medb, et que le roi Conchobar condamne vainement à la noyade (le poète incante les eaux et, finalement, est sauvé par Loegaire qui, lui, y perd la vie).

 


AED MAC AMMERE

Roi qui, dans l'histoire de saint Columba, expulse les filid (sg : file ; druide) d'Irlande, devenus trop nombreux.

 


AED RUAD "Aed le Rouge"

L'un des trois rois qui régnèrent à tour de rôle sur l'Ulster.

Père de Macha Mongruad (Macha la Rousse). Un des trois rois d'Irlande qui était convenus, avec Cimbaeth et Dithorba (ses frères ou cousins), de régner chacun sept ans.

Il mourut noyé dans la cascade de Ballyshannon (Donegal) qui fut nommée ensuite Assaroe (asAeda-Ruaid "chute d'eau d'Aed Ruad"). Comme il était mort avant d'avoir fini d'exercer ses sept ans de règne, sa fille voulut prendre sa place malgré l'opposition de Cimbaeth et Dithorba.

Il a été enterré au-dessus de la cascade, dans le monticule qui prit le nom de Sid-Aeda - un nom retrouvé dans Mullaghshee, "la colline du Sid" ou "palais des fées".

Cette colline s'est récemment avérée contenir des chambres souterraines, ce qui confirme les contes légendaires antiques et démontre qu'il s'agit d'un grand monticule sépulchral.

 


AENGUS / ANGUS / OENGUS MAC OC

Dieu des Tuatha De Danann. Son père est le Dagda, le père des dieux et le protecteur des druides, et sa mère est la divinité de l'eau Boann.

Son nom signifie "la Force Unique".

Aussi connu sous le nom d'"Aengus le Jeune", il était considéré en Irlande comme le dieu de l'Amour et de la Courtoisie.

Dagda s'unit à Boann, épouse de Nechtan, qui vivait sur le tertre de Newgrange . Afin de cacher leur aventure, Dagda demanda au soleil de se maintenir au zénith pendant neuf mois, ainsi Aengus fut conçu, porté et accouché en un jour.

Il était d'une grande beauté et quatre oiseaux planaient toujours au-dessus de sa tête.

Cupidon irlandais, ses baisers devenaient autant d'oiseaux modulant des chants d'amour, et la musique qu'il jouait entraînait sur ses pas tous ceux qui l'entendaient.

Cependant, Aengus fut troublé par un rêve dans lequel lui apparut une jeune fille dont il s'épris instantanément et il dépérissait de ne pas la connaître. Il demanda alors à sa mère Boann de la rechercher à travers toute l'Irlande mais, après une année, ses recherches étaient toujours vaines. Alors le Dagda fut appelé à l'aide et lui aussi rechercha la jeune fille en Irlande pendant une année, mais en vain. Finallement Bov le Rouge, roi de l'Autre Monde du Munster et ami du Dagda, vint se joindre aux recherches et, au bout d'une année, trouva la jeune fille.

Aengus fut emmené au lac de la Gueule du Dragon, et il y avait là cent cinquante jeunes filles reliées deux à deux par une chaîne d'or (ou d'argent). Il l'épia et appris qu'elle se prénommait Caer Ibormeith et était la fille d'Ethal Anubal, un prince de l'Autre Monde du Connaught (appartenhant au clan des Tuatha de Danann). En novembre, lors de la fête de SAMAIN, elle et les autres jeunes filles se transformaient en cygnes pour une année.

Il rencontra son père et conclut avec lui que s'il pouvait la reconnaître sous forme de cygne, il aurait l'autorisation de l'épouser.

Au 1er novembre, Aengus se rendit au lac et appela celle qu'il aimait, dès qu'il la trouva, il se tranforma lui-même en cygne et alla la rejoindre. Caer promit à Aengus de s'unir à lui s'il acceptait de la laisser retourner au lac. Ils s'embrassèrent et s'endormirent sous la forme de deux cygnes, puis volèrent trois fois autour du lac.

Ainsi, Aengus tint sa parole et Caer resta avec lui.

Il a pour fils adoptif Diarmaid ua Duibhne ("à la tache d'amour"), amant de Grainné. Il les protégea tous deux contre la colère du prétendant de Grainné, le roi Finn Mac Cool, mais il ne put sauver son fils, condamné à sa naissance par les dieux à être tué par un sanglier magique.

Toutefois, il ramena le corps de son fils dans son palais de New-Grange, Brugh na Boine, sur les rives du fleuve Boyne, où il lui insuffla une nouvelle âme afin de pouvoir lui parler.

Il a également élevé le fils de son administrateur dont la mère était Crochnuit.

Sa contre-partie galloise serait Dwyn, ou Dwynwen, "la sainte de l'amour".

 


AFAGDDU / AVAGDDU

Fils de Cerridwen et de Tegid Veol, dans le "Conte Gallois de Taliesin".

Cerridwen eu deux enfants du géant Tegid ; une fille d'une beauté exceptionnelle, Creirwy, et un fils Afagddu, qui était mal formé et laid. Pour équilibrer ce malheur, Cerridwen décida de créer un breuvage magique dans son chaudron de l'Inspiration, afin qu'il ait accès à la connaissance universelle.

La tâche de bouillir ce breuvage était une affaire pénible, car il fallait le remuer continuellement pendant une année et un jour. Pour ce travail, Cerridwen désigna un vieil homme aveugle appelé Morda, chargé de surveiller le feu, et Gwyon Bach pour remuer le breuvage.

Après une année et un jour, trois gouttes du breuvage magique éclaboussèrent le doigt de Gwyon, qu'il porta immédiatement à ses lèvres, acquérant ainsi la connaissance de toutes choses.

La potion ne pouvant être utilisée qu'une seule fois, le reste du breuvage n'était plus que poison. Cerridwen, folle de colère, partit à la poursuite de Gwyon tandis qu'Afagddu devait se résigner à son sort.

Cet archétype réapparaît dans le Cycle Arthurien dans le personnage de Morfan, guerrier mortel qui combattait au côté d'Arthur lors de la dernière bataille de Camlam. Sa laideur inégalée le préservait des attaques des hommes du Mordred, tous craignant qu'il ne soit le diable.

Le nom d'Affagddu signifie "obscur" ou "laid" et peut être issu d'une divinité archétypale.

 


AGNOMAN

D'après le "Livre des Conquêtes", c'est le père de Nemed ("Sacré"), chef de la deuxième race mythique qui a occupé l'Irlande après Partholon et avant les Fir Bolg. Il est dit originaire des "Grecs de Scythie".

 


AI / AOI MAC OLLAMAIN

Fils d'Ollam. Poète des Tuatha Dé Danann, il participe à la protection des récoltes contre les fils de Carman (qui sont des Fomoiré).


 

AIDLINN / AILINN

Fille de Lugaid. Héroïne de l'"Histoire de Baile au doux langage". Elle meurt de désespoir en apprenant la mort de son fiancé Baile Binnberlach.

 


AILBE

Fille du roi Cormac, lui-même fils d'Art et petit-fils de Conn. Ailbe a eu une grande réputation de juge.

 


AILILL (ANGUBA)

Frère du roi mythique d'Irlande Eochaid. Il tomba amoureux de la belle Etaine, épouse de son frère, et il dépérissait de voir son amour non payé de retour. Mais la reine fidèle fut touchée par la détresse de son beau-frère et lui promit d'accéder à ses désirs. Il fut convenu un rendez-vous secret dans une maison située en dehors de Tara mais Ailill n'y parvint jamais car il fut plongé dans un sommeil enchanté.

 


AILILL A LA BOUCHE DE MIEL

Fils de Carbadh, nommé ainsi à cause de la qualité de sa science et de la douceur de sa voix.

 


AILILL MAC MATA

Roi de Connaught, époux de la reine guerrière Medb. Le nom d'Ailill signifie "fantôme". Il est généralement dépeint comme un personnage faible, totalement soumis à sa femme. Une nuit, les deux époux se querellent à propos de leurs possessions réciproques. Le couple est à peu près à égalité en la matière, sinon qu'Ailill possède un superbe taureau aux cornes blanches, le Findbennach (Blanc Cornu).

Medb a l'idée de se faire prêter par un voisin, et pour un an, un taureau aussi magnifique que celui de son époux, le Donn de Cúalngé ou Brun de Cooley appartenant à Daire MacFiachnu. Voici l'origine de la "Táin Bó Cúalngé" ("Razzia des vaches de Cooley"), récit central du Cycle d'Ulster.

Medb envoie à son voisin un émissaire chargé de cadeaux, avec la promesse qu'elle lui accordera ses faveurs. Mais l'entremise tourne mal car l'envoyé s'enivre. Medb veut alors avoir le taureau par la force et malgré les conseils de son époux, elle entreprend une guerre meurtrière contre l'Ulster.

Ailill finira par se ranger du côté de cette province, il sera tué par Conall, pour venger la mort de Fergus MacRoth (amant de Medb).

Le combat des taureaux symbolise la lutte entre l'Ulster et le Connaught : leur mort marque la paix qui suit la victoire des Ulaid (hommes de l'Ulster).

 


AILLEN

Etre malfaisant (fantôme) de l'Autre Monde dans la mythologie irlandaise.

 


AINE

Déesse irlandaise de l'Amour et de la Fertilité. Fille d'Eogabail, lui-même fils-nourricier de Manannan mac Lir. Elle fut considérée plus tard comme une reine des fées de la région de Limerick.

Elle était aussi la déesse de la Poésie et de la Folie, et quiconque s'asseyait sur le pierre Cathair Aine de la colline Cnoc Aine pouvait recevoir l'un ou l'autre. Selon la légende, tous les chiens errants d'Irlande se rassemblaient à cet endroit.

Le premier épithète de la déesse était d'ailleurs Cu Gorm, qui signifie "chien courant gris".

Elle avait également un pouvoir de guérisseuse ; des lacs et des puits lui étaient coonsacrés comme le Tobar-Na-Aine (puits d'Aine).

Aimable et bienveillante envers ceux qui la vénéraient, elle pouvait se montrer implacable, comme elle le fut contre le roi du Munster, Ailill Olom, qui tenta de la violenter. Elle était pour cela identifiée à la Morrigane.

 Le culte d'Aine fut toujours associé à l'agriculture puisque, comme déesse de la Fertilité, elle commandait aux animaux et aux récoltes. Au siècle dernier, des fêtes étaient encore célébrées la veille de la Saint-Jean à Knockainy, ou "mont d'Aine", dans le comté de Kerry.

Dans cette région, Aine de Knocaine (ou Aine na gClair) est une déesse de la Lune, responsable du bien-être des champs et du bétail. Elle est honorée la veille du 1er mai sur la colline de Cnoc Aine. Les paysans y apportent des torches de foin, en font le tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et en répandent ensuite les cendres dans leurs champs et sur leurs bêtes.

 


AIRMED "Mesure"

Fille du dieu-médecin Diancecht. C'est elle qui, d'après le récit de la "Bataille de Mag Tured", cueille des plantes destinées à être jetées dans la Fontaine de Santé. Elle n'intervient que là.

 


AITHIRNE AILGESACH "l'Exigeant"

Druide d'Ulster ainsi surnommé parce qu'il avait pour coutume de présenter à ses victimes, sous menace de satire mortelle, des exigences exorbitantes.

Le récit de la "Courtise de Luaine" raconte sa mort violente, sous les coups des Ulates (hommes de l'Ulster), due à sa prétention et à celle de ses deux fils (Cuingedach "Envieux" et Apartach, pour abachtach "Sarcastique"), d'obtenir les faveurs de Luaine, fiancée au roi Conchobar.

Il joue un rôle important dans plusieurs récits, dont le "Siège de Howth".

 


AMAETHON

Dieu laboureur de la littérature galloise, fils de la déesse Don.

La protohistoire est marquée par un dieu laboureur (dont le nom est discuté), qui assure richesse et fécondité des bêtes et des hommes à travers la pluie.

Il aurait volé un cerf, un chien et un oiseau à Arawn, seigneur de l'Autre Monde, provoquant ainsi le Cad Goddeu ("Combat des Arbres"). C'est au cours de cette bataille que le frère d'Amaethon, Gwydyon, transforma des arbres en guerriers pour grossir les rangs de leur armée.

 


AMORGEM / AMAIRGEN / AMERGIN

Un des premiers druides irlandais qui arriva avec les Gaëls. Après avoir vaincu les Tuatha dé Danann, les Gaëls ne réussirent pas à élire un roi parmi leurs chefs. Deux fils de Mil, Eremon et Eber, se disputèrent le trône et l'île fut divisée en deux royaumes (nord et sud). Mais la paix fut de courte durée et les combats recommencèrent. Ce n'est qu'à la mort d'Eber que les combats prirent fin et Amorgem intronisa Eremon Grand Roi d'Irlande à Tara.

Magicien et devin inspiré, il serait également l'auteur d'un poème mystique figurant dans le "Livre des Invasions".

 


ANA / ANNA / ANU / DANA / DON / DANU

Mère de son peuple, les Tuatha dé Danann, et des dieux, elle a également un rôle funéraire.

Selon Ovide dans Les Fastes, elle est sœur de Bélus (Bel) et assimilée à la déesse Lune Minerve. Elle est nommée "Celle qui dure toute l'année" par les peuples d'Italie. Certains la regardent comme une manifestation des grecques Thémis ou Io.

On peut l'associer à la Truie divine Twrch Trwyth que poursuit Arthur et aux déesses Annis de Leicester, Annu des Angles, Arianrhod, Dana en Irlande, Marianne, Anaperena des Romains ou Ana-Purna en Inde.

Déesse en Irlande, elle est l'épouse de Béli, la sœur ou la mère du Dagda et la mère des habitants de l'île.

Son culte était plus particulièrement associé à la région du Munster et deux sommets des monts du Kerry sont encore appelés Da Chich Anann, "Têtons d'Anu".

Son nom a sans doute quelque rapport avec l'année. Appelée également déesse du Destin, sa fête était fixée au 15 mars.

Avec le christianisme, elle cède le pas à sainte Anne, mère de la Vierge, avec laquelle elle a de nombreux points communs.

 


ANDARTA / ANDRASTA

Déesse de la Guerre, vénérée surtout en Dauphiné.

Théonyme gaulois dans des inscriptions gallo-romaines du midi de la France (Drôme). Le sens est "la Grande Ourse" (le préfixe augmentatif ande- et le substantif arta "ourse").

La forme populaire ou évoluée Andrasta est un théonyme désignant la déesse de la Guerre chez les Bretons, évoquée par la reine Boudicca au 1er siècle de notre ère d'après Dion Cassius.

 


ANGUIPEDE

La statuaire gallo-romaine montre un cavalier portant la foudre ou la roue, et chevauchant une créature monstrueuse dont les pattes sont remplacées par une queue de dragon ou de poisson. Aucun texte ne permet d'identifier ce dieu.

 


ANKOU la Mort.

Passeur des âmes vers le grand Océan de l'Ouest, l'Ankou attend dans sa Barque de Nuit les âmes des trépassés.

On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer, afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'oeil toute la région qu'il a mission de parcourir.

Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Le char de l'Ankou (karrik ou karriguel ann Ankou) est fait à peu près comme les charrettes dans lesquelles on transportait autrefois les morts.

Il est traîné d'ordinaire par deux chevaux attelés en flèche. Celui de devant est maigre, efflanqué, se tient à peine sur ses jambes. Celui du timon est gras, a le poil luisant, est franc du collier. L'Ankou se tient debout dans la charrette.

Il est escorté de deux compagnons, qui tous deux cheminent à pied. L'un conduit par la bride le cheval de tête. L'autre a pour fonction d'ouvrir des barrières des champs ou des cours et les portes des maisons. C'est lui aussi qui emplie dans la charrette les morts que l'Ankou a fauchés.

L’antre de l’Ankou serait le Youdig ou plus précisément le Yeun Elez dans les Monts d’Arrée, entrée de l’enfer où les âmes sont envoyées vers leur dernière demeure. L’Ankou se trouve sur les calvaires des communes avoisinantes ou même sur les églises, comme à Brasparts et sur le calvaire de Brennilis.

Dans les Côtes d'Armor, à Plogat Guerrant se trouve une fontaine magique, la fontaine de l'Ankou.

Si vous voulez savoir, combien de temps il vous reste à vivre, il faut, sur le coup de minuit, un 1er Mai, vous pencher au dessus de la margelle. Si vous aperçevez, à la place de votre visage, une tête de mort, c'est qu'il ne vous reste que peu de temps à vivre.

Le mot viendrait de anken, "le chagrin" et de ankoun, "l'oubli".En vieux celtique Ankavos signifie "La Mort".

 


AOBH

Première épouse du roi Ler dans le récit christianisé de la "Mort des Enfants de Ler".

Ses quatre enfants, une fille, Fionnghula, et trois garçons, Aodh, Conn et Fiachna (tous les trois portent des noms royaux) sont changés en cygnes par leur marâtre, Aoife, qui n'avait pas eu le courage de les tuer. Au bout de neuf cents ans ils sont recueillis par saint Mochaomhog, se convertissent au christianisme, recouvrent leur forme humaine, meurent et vont tout droit au paradis.

 


AOIFE / AOIFA

- Fille d'Ard Greimme, princesse guerrière de la Terre des Ombres, un royaume appartenant à l'autre monde.

Sa soeur Scathach initia le jeune héros d'Ulster Cùchulainn à l'art de la guerre. Lorsque les deux soeurs entrèrent en guerre, Scathach ne voulut pas entraîner le héros dans la bataille de peur que sa soeur ne le tue. Mais Cùchulainn la défia en combat singulier et, avec les conseils de Scathach, utilisa la ruse pour la vaincre.

Aoife devint alors sa maîtresse et lui donna un fils, Conlai, destiné à mourir de la main de son père.

 

- Seconde épouse du roi Ler et sœur de la première, Aobh, dans le récit de la "Mort des Enfants de Ler".

Jalouse de sa sœur à qui elle a succédé, elle donne l'ordre de tuer les quatre enfants mais, n'ayant pas eu la force ou le courage de faire exécuter l'ordre, elle les métamorphose en cygnes à qui elle laisse, ou accorde, le don du chant et de la parole.

Femme jalouse, elle a été plus tard transformée en grue. Et dans sa peau fut cousu un sac que Manannan mac Lir utilisa pour préserver tous ses trésors.

 


ARAWN

Dieu, seigneur d'Anwynn (ou Anwn, l'Autre Monde gallois), roi des morts.

Arawn parcourt les forêts, avec une meute de chiens blancs aux oreilles rouges (les "chiens de l'enfer"), poursuivant le cerf. Mais malgré son aspect humain, il est le roi du Monde des morts. Il a un rival nommé Hafgan qui détient un domaine voisin et a les mêmes pouvoirs que lui. Un matin, il rencontre Pwyll, chef de Dyfed, et lui propose d'échanger leurs royaumes pendant un an et un jour. Cependant, il y a une condition : Pwyll devra battre mais ne pas achever Hafgan, lors d'un duel sur le gué. Pour sa part, Arawn n'a jamais réussi à venir à bout de son adversaire. Pwyll réussit dans sa quête et, en outre, respecte l'épouse d'Arawn. Il est probable qu'il y gagne l'éternité car il portera désormais le titre de "chef d'Anwn".

Comme Hadès, le dieu grec des Enfers, Arawn symbolise l'hiver, car chaque année il livrait bataille à Hafgan ("Chant d'Ete").

 


ARDNOBA

Nymphe de la Forêt-Noire.

 


ARDUINNA

Déesse-lune de la région des Ardennes.

On la connaît par des inscriptions gallo-romaines. Ses fonctions sont mal définies mais elle a un lien avec la forêt. Sans doute faut-il y voir un avatar régional de la Déesse-Mère, si chère aux populations gauloises. Comme attribut, elle a le sanglier.

C'est une divinité de la nature tout comme Artio et Epona, maîtresse de la forêt et des forces instinctives, mère des animaux et des plantes.

Elle porte un habit de chasse et tient un carquois en bandoulière. Brandissant en outre une épée de la main droite, dans un geste propre à ceux qui entendent exercer la justice, elle chevauche un sanglier, l'un des totems les plus importants parmi les animaux celtiques.

  

Divinité d'Euffigneix (Haute-Marne) - fin du Ier s. av. J.-C.

ARIANRHOD

Type de la déesse sous son aspect vierge-mère.

Fille de la déesse Don (Dana) et image de la vierge mère qui conçoit miraculeusement dans l'épopée galloise.

Lorsque Math, en quête d'une vierge sur laquelle il puisse s'appuyer, car il ne doit pas mettre pied à terre, la fait passer au-dessus de sa baguette magique, il sait qu'elle attend un enfant. Celle-ci se récrie et prétend qu'elle n'a approché aucun homme.

Pour certains, une incestueuse relation avec son frère Gwydyon serait à l'origine de ce quiproquo.

Elle donne naissance à deux jumeaux : Dylan, le "Fils de la Vague", et "Lion-à-la-main-ferme", Lug (Lleu), prétendant à la royauté solaire.

Gwydyon prit en charge l'éducation de Lleu mais cela n'empêcha pas Arianrhod de lui imposer un certain nombre d'interdits, comme celui de prendre épouse parmi la race humaine.

Son nom, qui signifie "Roue d'Airain", est à rapprocher de celui d'Ariane la Crétoise. Toutes deux ont en partage le groupe d'étoiles de le couronne boréale.

 


ART "Ours"

Nom d'un roi suprême d'Irlande, fils de Conn Cetchathach et père du roi-juge Cormac mac Art. Le symbolisme du nom le rattache à la Souveraineté.

Dans le récit de la "Courtise de Bécuma", Art est surnommé Oenfer "Homme Unique" parce qu'il est exilé par son père qui n'a pas compris que son épouse, adultère, est la cause de toutes les calamités.

La déesse Becuma Cneisgel obligea Art à se lancer dans un voyage périlleux à la Terre des Merveilles à la recherche de Delbchaem ("Belle Forme"). Après avoir surmonté d'immenses dangers, il trouva et délivra la jeune fille.

Il fut tué par Lugaid mac Con à la bataille de Muchruinne.

 


ARTIO

Déesse de la région de Berne, qui a l'ourse pour emblème.

Elle règne sur l'étoile Polaire et parraine le légendaire roi Arthur.

Son emblème est l'ours (art).

Statuette gallo-romaine

en bronze (Suisse) 
 


ASSA

Dans le récit de la "Conception de Conchobar", premier nom de la mère du roi Conchobar.

Elle aurait été nommée ainsi parce qu'elle était douce et de caractère facile. Puis elle serait devenue difficile et donc nommée Niassa à la suite du meurtre de ses douze tuteurs par son futur mari, le druide Cathbad. Mais cette interprétation est un jeu de mots portant sur l'adjectif assa(e) ou ansa "facile". Le nom véritable est Ness.

 

 

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