A - B - C - D - E - F - G - H - I - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T
KAREDWEN / CERRIDWEN
Déesse-mère dans son aspect vierge-mère.
Le nom de Karedwen signifie "Porte de Dieu". Elle est tour à tour l'épouse et la fille du père de toute la création, puis la mère et l'épouse du fils. Comme fille, elle est vierge, comme épouse, elle est mère.
Karedwen apparaît, particulièrement en Bretagne, comme épouse du héros-dieu Hu Kadarn et participe à l'œuvre de création du monde.
Dans un autre de ses aspects, au Pays de Galles, elle a des talents de magicienne, fait bouillir le chaudron de la connaissance, pour l'un de ses enfants maltraité par la Nature (voir Cerridwen).
![]()
On lui prête les traits d'une sorcière, mais c'est un avatar de la déesse, dans la mythologie galloise.
KERION, voir KORRIGAN.
KICFA / CIGFA
Epouse de Prydéri.
Kicfa est l'une des quatre personnes présentes lors du prodige du tertre d'Arberth. Chaque fois qu'on vient sur ce tertre funéraire, il se produit un événement extraordinaire. Manawyddan fab Llyr, frère de Bran le Béni, revient de l'expédition guerrière en Irlande qui ne fit que sept rescapés. Il ne sait pas où aller. Prydéri lui propose d'épouser sa propre mère, Rhiannon. L'union de Rhiannon et de Manawyddan fab Llyr est scellée sur le tertre. Prydéri et sa femme Kicfa servent de témoins aux mariés. Alors que les deux couples sont assis, un coup de tonnerre éclate et une épaisse nuée les environne. La fumée dissipée, la noce a disparu et la riante campagne est devenue un désert vide et nu.
Les deux couples ont fait un voyage dans le temps. Après avoir épuisé leurs réserves, ils se rendent en Angleterre pour y gagner leur vie comme cordonniers. Leurs aventures continuent. Lors d'une chasse, la meute de Prydéri, puis Prydéri lui-même, et enfin Rhiannon, disparaissent dans un château. Kicfa prend peur, malgré les paroles rassurantes de Manawyddan. Finalement, tous deux s'installent à proximité du tertre d'Arberth et cultivent la terre. Au moment de la récolte, il surprennent des voleurs sous la forme de souris. Ils veulent pendre, pour l'exemple, le plus gros des rongeurs. Mais le druide Llwyt intervient et veut racheter la petite bête, malgré le refus de Manawyddan fab Llyr.
On arrive à un compromis : la souris est relâchée, le sort qui retient Rhiannon et Prydéri est rompu. Chaque couple retrouve son alter ego et le royaume de Diwet reprend son aspect primitif.
KONAN MERIADEC
Premier roi de la Bretagne armoricaine. Selon la légende à l'origine de l'installation des Bretons en Armorique.
KONOMOR
Roi terrible, prototype de Barbe-Bleue.
Généralement, les mythographes relient Konomor à l'histoire plutôt qu'au mythe. Certes, il y eu un personnage de ce nom, ayant une existence historique qui se rattache aux débuts de la chrétienté, mais l'archétype a toute sa raison d'être. Konomor se rapproche de Conchobar, un autre roi particulièrement dur envers le femmes.
Konomor rêve, une nuit, que son fils le tue, s'assoit sur son cadavre et se fait proclamer roi de Bretagne. Or son épouse a un fils d'un autre lit et le malheureux devient rapidement l'objet de la haine du roi.
La mère et l'enfant parviennent à s'enfuir. Ombrageux, Konomor se remarie pourtant, mais, au bout de quelques mois, sa femme meurt dans des circonstances étranges. D'autres épouses connaissent un sort comparable et le peuple commence à murmurer. Trifina accepte de se sacrifier pour le bien de tous. A son tour, elle est enceinte mais son bonheur s'effondre quand elle réalise qu'elle va devenir la prochaine victime de son époux. Elle tente de s'enfuir mais se trouve prise par les douleurs de l'enfantement.
Son mari la rattrape au moment où elle accouche, lui tranche la tête et abandonne le nouveau-né à son triste sort. Mais l'enfant ne meurt pas. Son grand-père le recueille et lui donne le nom de Trémeur. Plus tard, Konomor, son père, va le décapiter comme il l'a fait pour sa mère. Trémeur entre ainsi dans la longue liste des saints à tête coupée.
Un jour, la justice immanente rétablit pourtant l'ordre des choses. Le fils de la première épouse de Konomor, Judual, revient en Bretagne et, aux termes d'une lutte sans merci, accomplit la prédiction.
Lutins qui hantent les dolmens.
Ces abominables créatures sont entièrement velues. Elles ont des ailes de chauve-souris et jettent des cris qui vous glacent le sang. La nuit, elles volettent sur la lande et s'amusent à effrayer les passants. Comme les nains ou les géants, il s'agit des enfants de la Terre et à ce titre, ils apparaissent comme passablement diaboliques. Leur rôle consiste à garder les trésors, cachés sous les dolmens.
Selon une légende, un pauvre homme, ayant bien des difficultés à nourrir les siens, fait pourtant preuve de bonté d'âme à l'encontre de plus misérable que lui. Comme récompense, il reçoit une clé et un anneau. La clé ouvre une porte et l'anneau rend invisible. Il faut toutes ces précautions pour entrer dans le royaume des Korrigans. Muni d'une lampe, il pose la clé sur la dalle du fond du dolmen. La porte s'ouvre, révélant le trésor. Il faut aller vite, s'emplir les poches, car le temps est compté. Dès que la lampe s'éteindra, l'accès se refermera. Hélas, la cupidité des hommes rend souvent leur réussite impossible. Les Korrigans se précipitent sur le voleur et le malmènent.
L'or du trésor fait référence au soleil levant au solstice. Le pauvre est le héros qui échoue dans sa quête de l'immortalité. Comme les dragons, les Korrigans sont les défenseurs de la Grande Déesse et les garants de l'initiation royale.
retour Sommaire